Lombosciatique du sujet âgé : à propos de 50 cas - 27/11/21
Résumé |
Introduction |
La lombosciatique comme (LSC) constitue par sa fréquence et son retentissement problème de santé publique. C’est une pathologie qui intéresse surtout l’adulte jeune, peu fréquente chez le sujet âgé qui la symptomatologie clinique, l’aspect radiologique et le traitement présentent certaines particularités. Le but de ce travail est d’étudier les aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutifs de la LSC du sujet âgé.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective portant sur 50 cas de LS chez les sujets âgés de 65 ans et plus hospitalisés au service de rhumatologie la Rabta au cours de ces 7 dernières années (2013–2020). Les LS secondaires sont exclus de cette étude.
Résultats |
Il s’agit de 50 patients : 26 femmes et 24 hommes un sexe ratio de 1,1, d’âge moyen de 70 ans avec des extrêmes de 65 et 94 ans. 52 % sont hypertendus, 26 % sont diabétiques. Deux malades sont coronariens et trois malades ont des antécédents d’accident vasculaire cérébral. Une installation progressive de la douleur est notée chez 86 % des cas avec une durée d’évolution moyenne de 36 mois (extrêmes de 15jours à 20 ans). Un facteur déclenchant n’est trouvé que chez 8 % des malades. La douleur est de type mécanique dans 76 % des cas, impulsive dans 53 % des cas et claudicante à la marche dans 60 % des cas. La sciatique est de trajet L5 chez 56 % des patients, S1 chez 20 % des malades et mal systématisée chez 24 % des cas. Elle est unilatérale dans 66 % des cas et bilatérale dans 34 % des malades. Deux malades uniquement ont rapportés des troubles vésicosphinctériens. L’examen clinique trouve un syndrome rachidien dans 64 % des cas. Le syndrome radiculaire est absent dans 47 % des cas. L’examen neurologique objective un déficit moteur dans 4 % des malades et un déficit sensitif dans 14 % des cas. Aucun syndrome de la queue de cheval n’a été noté. L’imagerie standard faite chez 100 % des malades a objectivé une discopathie dans 76 % des cas, une arthrose interapophysaire postérieure dans 32 % des cas, un spondylolisthésis dans 10 % des cas, des ostéophytes dans 54 % des cas, des signes indirects du canal lombaire étroit dans 43 % des cas et une maladie de forestier dans 2 cas. Un total de 40 % des patients ont bénéficié d’une imagerie de deuxième intention à type de TDM/IRM lombaire qui a objectivé une hernie discale dans 90 % des cas et un canal lombaire étroit dans 60 % des cas. Le syndrome inflammatoire biologique n’est présent que chez deux malades, en rapport avec un foyer infectieux (angine, abcès dentaire). Au cours de l’hospitalisation, 82 % des malades ont reçu des AINS, 95 % ont pris des antalgiques (palier I, II, III), 78 % des cas ont bénéficié des infiltrations péridurales et 6 % des cas ont eu des infiltrations interarticulaires postérieures. L’évolution à court terme était bonne dans 86 % des cas. Un échec thérapeutique a été noté dans 14 % des cas dont 45 % ont reçu une infiltration péri-radiculaire scannoguidée. Une rééducation fonctionnelle est prescrite dans 76 % des cas. À long terme, une récidive de la douleur a été notée chez 38 % des cas avec un délai moyen de récidive de 30 mois. Au cours de suivi, un seul cas a été confié à la neurochirurgie devant la persistance d’une claudication radiculaire invalidante malgré un traitement bien conduit.
Conclusion |
La LSC est une pathologie fréquente de nos jours tant chez le sujet jeune ou âgé. Le tableau clinique chez le sujet âgé peut-être trompeur d’où la nécessité de s’acharner à éliminer une lombosciatique secondaire.
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Vol 88 - N° S1
P. A302-A303 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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